Les membres de DiEM25 ont collectivement décidé sur cette question. Devenez membre pour pouvoir voter la prochaine fois !
Tous les documents d'orientation politique de DiEM25 sont soumis à un processus de rédaction en plusieurs étapes décrit ici. Ce processus a été achevé pour le pilier Souveraineté technologique et les coordinateurs demandent maintenant aux membres de DiEM25 de revoir la version finale et de décider s'ils l'approuvent ou non. (Un échec à l'endosser ne signifierait pas de tout jeter mais de faire plusieurs tours de rétroaction supplémentaires afin de mieux correspondre à la position de notre mouvement).
Veuillez trouver le document de politique ici (en anglais) : https://diem25.org/wp-content/uploads/2019/03/Technological-Sovereignty-Green-Paper-No-3.pdf
Résumé :
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Au sein de DiEM25, en faisant appel à nos connaissances collectives, nous avons identifié trois moyens clés pour atteindre la souveraineté technologique. Nous essayons de définir les problèmes et d'apporter des solutions à court, moyen et long terme, en nous basant sur deux processus : régulation et renouvellement.
La régulation signifie que, en tant que société, nous assumons la responsabilité collective de déterminer comment les acteurs technologiques doivent agir ou ne pas agir. Nous n'avons pas peur d'utiliser l'État (à tous ses niveaux, de l'autorité locale à l'UE) pour son rôle approprié de régulateur, permettant et stimulant l'innovation et garantissant que non seulement les coûts, mais aussi les bénéfices, sont partagés dans toute la société. En outre, nous visons également à inclure d'autres façons d'organiser certains aspects de la société, comme le principe des biens communs.
Le renouvellement signifie que nous devons innover dans la façon dont la technologie et la société interagissent. Et nous devons établir les conditions nécessaires à l'innovation sociale et à la transformation démocratique de la société.
La première voie est la création d'une Communauté numérique en Europe. Cela comprend :
Contrer le pouvoir monopolistique des plateformes en :
renforçant les réglementations sur la protection des données (RGPD) et la vie privée en ligne pour limiter l'extraction involontaire de données ;
faisant respecter l'interopérabilité et la portabilité obligatoires des données entre les plateformes ;
renforçant les lois antitrust de l'UE et en améliorant leur application ;
introduisant le concept des Syndicats de données pour la représentation collective.
Construire l'infrastructure pour une communauté numérique par :
l'ouverture et la démocratisation des processus algorithmiques de prise de décision automatisée (souvent dénommés à tort " intelligence artificielle (IA) ") ;
la décommercialisation des données par l'établissement d'un bien commun des données publiques ;
la création d'un cadre de droits numériques pour les citoyens ;
le soutien aux modèles alternatifs d‘entreprises pour démocratiser les structures économiques, tels que les coopératives de plateforme.
La deuxième voie consiste pour l'Europe à démocratiser l'innovation et à faire en sorte que les connaissances soient partagées pour profiter au plus grand nombre.
Cela comprend :
la réduction ou l'abolition des approches monopolistiques de l'innovation, en particulier en ce qui concerne la propriété intellectuelle ;
faire en sorte que les bénéfices de l'investissement dans l'innovation soient accessibles au plus grand nombre et inverser la tendance à la socialisation des coûts et à la privatisation des bénéfices de l'innovation.
Troisièmement, l'Europe doit démocratiser la gouvernance de l'innovation et des technologies. De nouvelles institutions et formes organisationnelles dans la politique et l'économie doivent être définies et mises en pratique. Les technologies numériques peuvent nous aider à les mettre en place.
Cela comprend :
l'ouverture et la démocratisation des processus de financement, de hiérarchisation et de décision du développement technologique ;
utiliser la technologie pour permettre la démocratisation des processus de décision à tous les niveaux, en particulier pour favoriser la démocratie économique.
La démocratisation de la technologie est possible, et nécessaire. Les technologies ne sont jamais inéluctables. Elles sont toujours fondées sur des choix, des valeurs et le pouvoir social. Nous pouvons faire des choix différents, défendre des valeurs différentes et modifier les processus et les pouvoirs sociétaux qui façonnent les technologies. Des technologies qui, en retour, façonnent la société, et nous.
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DiEM25 devrait-il adopter ce document politique comme notre pilier Souveraineté technologique ?